Comment accompagner le collaborateur en déplacement en zone à risques ?
Protéger ses collaborateurs, ses données et ses actifs lors d’un déplacement professionnel nécessite la mise en place d’une véritable stratégie de la part de l’entreprise. Comment la rendre efficiente ?
La sûreté concerne tous les actes de malveillances auxquels doivent se préparer les entreprises : la criminalité, le terrorisme, les désordres politiques et sociaux en sont les principales sources. Ces actes volontaires peuvent impacter les collaborateurs, les biens mais aussi les données et l’entreprise a alors un devoir de protection légal à caractère obligatoire. Il s’agit en effet d’une obligation de résultat et non de moyen. Cette prévention qui entre dans les trois principales préoccupations des entreprises s’articule en trois temps, avant, pendant et après.
Avant le départ…
Le déplacement d’un collaborateur est un espace-temps qui ne peut être réduit au moment où il est en dehors de son bureau. Il se prépare en amont et l’entreprise doit donner à ses voyageurs internes (ou externes) les clefs d’action dont ils auront besoin lorsqu’ils seront en dehors de ses murs, quelle que soit la raison et la durée de leur déplacement. Il est pour cela nécessaire d’établir un plan de recommandations pertinent qui permettra au salarié en déplacement de savoir comment agir face à un problème et surtout, comment le prévenir afin de l’éviter. Ces instructions doivent faire l’objet d’une communication interne afin de toucher l’ensemble des personnes concernées.
Pendant le déplacement…
La mise en place de procédures simplifiées et codifiées permettra d’abord au collaborateur d’éviter les situations de risques trop accrues dans lesquelles il pourrait se retrouver. Savoir ainsi qu’il doit par exemple être vigilant aux données exposées sur son écran est une recommandation très simple à mettre en place mais dont la conscience peut avoir des conséquences très bénéfiques pour l’entreprise. Notons que la perte de données est responsable de la fin de 60 % des entreprises dans les six mois qui suivent cette perte. Durant le voyage d’affaires, la sécurité du collaborateur est la priorité de l’entreprise, au-delà des intérêts économiques du déplacement lui-même. Il sera vulnérable non seulement à titre personnel mais aussi en tant que représentant de son entreprise. En fonction du contexte géopolitique du pays visité, l’image de marque de l’entreprise peut être une source supplémentaire de risque pour le collaborateur (enlèvement, demande de rançon, cible politico-économique, etc.). L’entreprise étant responsable de sa sécurité, elle devra alors mettre en place un environnement sécurisé et pouvoir répondre immédiatement en cas d’alerte pour lui venir en aide. Le dispositif mis en place en amont du déplacement prend alors tout son sens.
Après, le retour d’expérience
Le retour d’expériences après le déplacement est très important afin d’identifier les points de frictions ressentis par le collaborateur et d’améliorer la codification proposée. Ces étapes sont indispensables pour rendre vertueux le cercle de sûreté qui entoure le déplacement.
Des nouveaux défis à relever